Письмо к редактору «Вестника Европы» - страница 3
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Sur quel espoir nouveau, dans quels heureux climats // Croyez-vous decouvrir la trace de ses pas?
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Oenone, la rougeur me couvre le visage, // Je le laisse trop voir les honteuses douleurs // Et mes yeux malgre moi se remplissent de pleurs.
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Ma blessure trop vive aussitot a saigne // Ce n'est plus une ardeur dans mes veines cachees: // C'est Venus tout entiere a sa proie attachee.
9
Que ces vains ornements, que ces voiles me pesent! // Quelle importune main, en formant tous ces noeuds, // A pris soin sur mon front d'assembler mes cheveux? // Tout m'afflige et me nuit et conspire a me nulre.
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Dieux, que ne suis-je assise a l'ombre de forets! // Quand pourrai-je au travers d'une noble poussiere, // Suivre de l'oeil un char fuyant dans la carriere?
11
Quelle fruit esperes tu de tant de violence? // Tu fremiras d'horreur si je romps le silence.
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Indomptable taureau, dragon impetueux, // Sa croupe se recourbe en replis tortueux; // . . // La terre s'en emeut, l'air en est infecte; // Le flot qui l'apporta recule epouvante.
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A travers les rochers la peur les precipite, // L'essieu crit et se rompt: l'entrepide Hippolyte, // Voit voler en eclats tout son char fracasse.